La sortie de l’aéroport de Bangkok vous marque immédiatement. Tout d’abord la chaleur, qui vous enveloppe complètement après le climat très tempéré et climatisé de l’aéroport, une chaleur humide qui fait tout coller. Ensuite, le paysage est bien différent ; sur la route, que des voitures japonaises, très peu d’Européennes, pas de française et beaucoup de pickups. A l’entrée de la ville, au loin des immeubles modernes et là tout près, des immeubles bien plus bas, des baraques aux toits de tôles et bâties avec les outils disponibles … Le contraste est saisissant. Des grands panneaux d’affichage de la taille d’immeuble vantent les mérites de produits de beauté ou bien annoncent la sortie du dernier pickup…
Là, tout près de l’hôtel, des rues avec des petits commerces, de la street-food et à peine plus loin des tours…. Quel sera le paysage du quartier dans un an, deux ans ?
Notre première sortie, en fin de journée, s’est faite en tuk-tuk pour rejoindre un ponton afin de visiter un klong. Il s’agit de l’un des multiples cours d’eau qui rejoint le fleuve principal de la ville, le Chao Phraya ; nous étions dans le Bangkok Noi à la tombée de la nuit. La vie s’organise autour de l’eau et il est probable que si nous avions poursuivi notre navigation, nous serions arrivés dans des quartiers encore plus typiques. Quelques immeubles viennent ponctuer un paysage plutôt composé de maisons avec accès direct à la rivière.
Nous avons consacré une grande partie de notre deuxième journée à la visite des temples de la ville, et notamment le Wat Phra Kaeo. Il n’était pas très tard et les visiteurs étaient bien là ; à noter qu’à notre sortie en fin de matinée, cela bouchonnait tant les visiteurs cherchant à rentrer étaient nombreux.
Au-delà de ces considérations, le lieu est vraiment magique ; à chaque regard, vos yeux ne peuvent retenir tous les détails. Visite en images…
Nous avons poursuivi notre déambulation devant le palais royal...
Juste un point d’agacement. La visite de temples dans d’autres villes ne nous a pas donné la même impression, heureusement ! Un temple, me semble-t’il, est un lieu de recueillement. Et là, ne vous attendez pas au silence. Certaines familles ont fait le choix de discuter d’un bout à l’autre de l’espace, en criant assez fort. Et ne parlons pas des amateurs de selfies… qui s’empressent de poster sur les réseaux sociaux “j’y étais…”
- “Mais, au fait, t’étais où ? “
- “J’en sais rien, mais tu vois, c’est moi sur la photo”
- “Et là derrière”
- “Mais t’es c.. ou quoi, c’est un temple”
- “Lequel”
- “Tu fais ch… avec tes questions”
Après midi, visite de la maison de Jim Thompson (un petit lien internet). C’est un bel endroit, un havre de paix au coeur de la ville. Cet homme, qui a eu l’ambition de relancer l’industrie de la soie, a aussi fait le choix de réunir sur un site des maisons thaï traditionnelles ; des visites commentées sont organisées et notre guide, dans un français impeccable, nous a donné quelques détails sur l’architecture, permettant d’imaginer les modes de vie des populations.
De la street-food dans la rue permettant d'aller à la maison de Jim Thompson
Bangkok, ce sont aussi des centres commerciaux géants. Ne comptez pas faire des affaires sur l’électronique ou sur d’autres produits d’enseignes internationales, les prix sont ceux constatés en Europe. Au milieu, quelques petites boutiques mettent en avant une production locale, revendiquant parfois une logique de commerce équitable. Nous sommes allés au centre commercial MBK ; juste une question au début du trajet, nous n’avons pas entendu “MBK” dans les paroles et le bel accent du chauffeur de taxi mais "mon biquet”. Questions … C’était bien MBK ! Des temples au centre commercial, quelques kilomètres et 100 bahts, soit 2,60 € la course de taxi, et sans négocier !
Retour à l’hôtel en tuk-tuk sous une pluie diluvienne et au coeur des bouchons de fin de journée ; zig-zag sur les avenues, ça semble avancer plus vite à droite, on va à droite, ah zut, ça avance à gauche, on va à gauche, et voila que l’autre file avance plus vite… Un petit conseil, prenez une carte de votre hébergement avec l’adresse marquée en thaï, car notre alphabet n’est pas toujours connu. Il faut absolument voyager à un moment donné en tuk-tuk !
Signalétique dans le van où nous avons fait notre transfert depuis l'aéroport.