Les Rencontres photographiques d'Arles
L'été est la saison des festivals, la saison où chacun dispose d'un peu plus de temps sur quelques jours ou semaines pour des découvertes, des rencontres... Pour les amateurs de photographies, quelques lieux sont célèbres mais ne doivent pas cacher les nombreux évènements plus anonymes ou bien moins médiatisés. On va citer souvent La gacilly, Visa pour l'image à Perpignan mais aussi les rencontres photographiques d'Arles.
Nous avons passé 3 jours à Arles. Au moins une cinquantaine de photographes sont de la partie avec des expositions placées dans d'anciens ateliers SNCF, proches du centre ville mais aussi dans d'autres lieux agréables comme le Cloître Saint Trophime, l'espace Van Gogh et ici et là quelques chapelles ; pour continuer à rester concentrés, nous avons alterné visites des expos, balade en ville ou dans les environs. Nous ferons un prochain article sur Les Saintes Maries de la mer et Aigues Mortes, avec juste l'impression qu'il vaut mieux y aller hors saison.
L'affiche des expos annonce la couleur, ou plutôt deux couleurs, le noir et blanc. Débarrassée de la couleur, la photo concentre des messages.
Les expos sont diverses avec le travail épuré du photographe japonais Hiroshi Sugimoto, pleines de fantaisie avec Arno Rafael Minkkinen qui met en scène son corps au sein de paysages, son corps venant parfois en prolongement d'arbres, d'objets divers...
Dans une vision “témoignage sur le monde”, les photos de Jean-Louis Courtinat témoignent de la vie de SDF ou bien du travail admirable d'équipes de soins au sein d'hôpitaux, d'unités de gériatrie. En changeant d'époque, les nombreuses photos de Gordon Parks vous apporte la dureté d'un apartheid dans l'Amérique des années 50. Autre continent, l'Afrique et ses guerres civiles épisodiques, la cruauté de la caste au pouvoir apparaissent dans les images poignantes de Robin Hammond ; vous ne pourrez pas oublier les images des malades du Sida ou la détresse de ces familles d'ouvriers expulsées de plantations confisqués aux blancs par des autochtones proches du pouvoir et raflant la mise.
La malice de Gilbert Garcin est douce, souriante. Cette homme nous remplit le visage de sourires. Je vous invite à visiter son blog ! Les photos de Jacques Henri Lartigue autour de Bibi vous ramènent dans un temps passé, sa vie, celle de familles aux conditions de vie aisées et accédant à la frénésie caractéristique de son époque... Erik Kessels a rassemblé de nombreux albums grâce à sa quête dans les brocantes ; on retrouve dans ces images des souvenirs de nos vies... Sergio Larrain vous transporte du Chili à Paris, à Londres...
Guy Bourdin photographe dont le nom est souvent associé au magazine Vogue nous renvoie vers des clichés très colorés, témoin de son temps, avec des images parfois osées sans être vulgaires composées avec sa muse Nicolle Meyer.
Tous ces photographes sont connus et taper leur nom dans un moteur de recherche vous transportera dans leur monde. Bonne découverte ! et pardon à tous ceux que nous n'avons pas cités !